vendredi 26 juin 2015

Boule au ventre

Je devrais me réjouir de chaque étape passée. Je devrais poser un regard plein de fierté devant les progrès accomplis.
C'est la fin de l'année scolaire. La fin du cycle des maternelles pour mon troisième enfant.
Je ne suis ni réjouie, ni fière pourtant.
Je sais qu'il a appris tout un tas de choses.
Je pense qu'il a fait des progrès depuis ce tout petit garçon qui quittait la crèche, il y a trois ans.
Il sait faire tout ce qu'on peut attendre d'un enfant de 5 ans, enfin j'imagine.
Personne ne m'a parlé d'un éventuel retard dans ses apprentissages, je devrais, sans doute, me rassurer et attendre que la maturité vienne.
Mais je suis comme ça, je suis cette fille stressée par le futur et l'inconnu.
Je suis aussi cette mère qui, depuis bientôt huit mois, prend des rendez-vous chez des docteurs, des psychologues, celle qui passe son temps dans les salles d'attente, celle qui ajusté son horaire de travail pour aller à des consultations.
Je suis aussi la mère de ce petit garçon qui , dès l'âge de deux ans, à passé son temps chez une psychomotricienne.
Je suis celle qui, chaque matin lorsqu'elle dépose son fils à l'école, entend les doléances, les critiques et les difficultés de l'enseignant.
Je ne peux pas jeter un regard sur ces trois années écoulées sans penser au mot "échec".
Je suis la maman du "méchant garçon de l'école", de l'enfant qui a des difficultés relationnelles.
Cet enfant qui s'agite sur sa chaise, qui a du mal de se concentrer, qui dit des gros mots, qui perturbe, qui s'oppose, qui détruit ... et qu'il faut isoler pour le bien des autres.
Tout ce chemin ... et je n'ai pas trouvé de réponses pour le soulager.
J'attends encore et j'essaie d'avoir confiance en l'avenir.
Alors voilà, l'année se termine, dans deux mois, une autre débutera.
Je suis cette mère stressée, paralysée par la peur de ce prochain premier septembre.
Et que finalement, tout recommence.
Que je sois, à nouveau, la maman du "méchant garçon de l'école ".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Si je lis bien, ton problème c'est d'être la maman d'un garçon méchant à l'école.
Donc c'est plus être la maman d'un enfant qui pose des problèmes aux autres qui te dérange que les problèmes de l'enfant ?
D'ailleurs tu ne dis rien de ce qu'il est chez vous avec ses parents, ses frères et sœur.
Tu ne dis pas ce qu'il est, ou pas, comment il est, ou pas.
En fait, c'est donc ton image vis-à-vis des autres qui te gêne.
C'est une information importante.
C'est peut-être le plus important pour lui, que TU ne veuilles pas être la maman d'un enfant qui (n'importe quoi peut être mis après ce mot).
A suivre.

mamande4 a dit…

bonjour @anonyme,
oui en effet ce n'est pas facile tous les jours d'être cette maman-là.
Ce billet est la suite d'une série d'autres, publiés sur le blog, où j'aborde mon fils sous un autre angle que celui de mon "nombril".
Dedans, tu pourras découvrir, si as le temps de les lire, qu'il est mille autres choses que ce petit "garçon méchant", qu'il n'est pas que cette étiquette qui lui colle à la peau depuis un moment.
Je rêve du jour où il pourra me dire sincèrement qu'il a passé une bonne journée à l'école...