lundi 2 mars 2015

Le départ.





Ce grand sac de voyage rempli, qu'il tenait vraiment à tirer.
Plus grand que lui.


Dedans, des chaussettes avec des coutures qui ne grattent pas, son pyjama tigre, des jus pomme-cerise, des babioles et des chocolats...
De quoi tenir un siège et de quoi réconforter.


La chambre aseptisée mais colorée, il a voulu installer tout son bazar, s'approprier les lieux et il était fier.




Puis la salle de jeux, les animatrices qui lui ont proposé d'écrire son nom sur une grande feuille et de la décorer, pour la coller à sa porte.




Blocage.


Déblocage en repassant sur les bords, en noir.
"Tu sais comme dans Art Attack, il repasse toujours les bords en noir!"


Et le voilà parti, décorer son prénom, coller des gommettes de voitures et de trains et s'empresser de l'afficher fièrement sur sa porte.








Premier entretien, lui de son côté et nous du nôtre.
Des personnes calmes et douces pour lui.
Pareil pour nous: de l'empathie, pas de jugement même au moment d'aborder le sujet qui semble délicat de l'allaitement..
Pas de culpabilisation, de l'écoute, juste de l'écoute.




Une heure plus tard, nous retrouvons notre petit garçon , à table , qui ne prétend pas manger sans que nous soyons à ses côtés...


Le temps d'une pause, d'un tour dans le petit magasin de l'hôpital, le temps d'un ballon Spiderman, je dois le quitter, partir sans lui et les gens que je croisent doivent se demander pourquoi ces larmes.




Parce que simplement, j'ai peur et j'angoisse de ce que nous réservent ces quelques jours.
Mon enfant passé à la loupe, pour un mieux, mais à la loupe quand même.


Et lui si détendu, se sentant en sécurité, j'espère qu'il comprend ou qu'il comprendra que derrière tout ça le seul moteur qui nous fit avancer, c'est l'amour.


"t'es beau... t'es beau parce que t'es courageux"









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