Dis-moi, tu l' as déjà eue cette boule dans la gorge, cette envie de remettre illico ton bébé, ton petit, ton moyen, ton très grand ou pourquoi pas tous à la fois,dans ton ventre, bien au chaud?
A l' abris de tout ce que tu ne voudrais pas qu'ils vivent!
Quand pour la première fois, tu le déposes à la grande et nouvelle école.
Quand tu attends les résultats scolaires de ton ado, que tu apprends qu'il redouble, qu' il s'effondre à l' annonce de la sentence.
Quand tu le sens inquiet pour son petit frère qui s'est fort, fort blessé en tombant.
Quand ton "si petit malgré tout" vit son premier chagrin d' amour à la maternelle.
Quand tu visites, avec ton mini-bébé-tout-frais, la crèche où il t'attendra quand tu rebosseras, et que les cris, les bruits des autres te filent la terreur pour lui.
Quand tu le vois te faire signe à la fenêtre de l' école, le matin, l'air un peu tristounet.
Quand un jour, il y a très très longtemps, tu as annoncé à ton gamin : " je le quitte, cet homme..." et qu'il a pleuré, dans la voiture, tellement fort, que tu l'as laissé faire l' école buissonnière et toi, tu t'es absentée au boulot.
Quand tu as attendu ce coup de fil avec lui, mais le téléphone n' a pas sonné.
Quand il te dit, à 6 ans, qu'il a peur de la mort, qu'il ne veut pas mourir, et toi, tu te vois à sa place.
Quand il est malheureux de se sentir incompris.
Quand c'était trop tôt pour qu'il naisse, qu'il est arrivé et qu'il a passé sa première nuit, loin de tes bras.
Quand tu le quittes, endormi, dans la salle d' opération et que l'attente te ronge.
Quand il a été raillé et humilié par ses copains pas très malins.
Tu la connais cette sensation?
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